Pourquoi aimons-nous le manga ? Une approche économique du nouveau soft power japonais
Jean-Marie Bouissou —
La France est aujourd’hui, avec la Corée du Sud, le plus important marché d’exportation du manga. Partant de rien avec la traduction d’Akira, d’Ôtomo Katsuhiro, en 1990-1991, le manga a conquis en quinze ans 38 % du marché de la bande dessinée dans l’Hexagone. Au 31 décembre 2005, 628 titres de manga, réalisés par 231 auteurs différents, avaient été traduits en français1 et il se publiait chaque mois plusieurs dizaines de nouveaux volumes.