OuLiPo : contraintes mathématiques et création littéraire
Michèle Audin, Ian Monk, Jacques Jouet —
- Littérature
Créé en 1960 par Raymond Queneau et François Le Lionnais, l’OuLiPo (« ouvroir de littérature potentielle »), est un laboratoire dont le principe est de définir des formes et des contraintes (y compris mathématiques) pour créer de la littérature. Toujours actif aujourd’hui, l’OuLiPo illustre l’enrichissement mutuel qui peut exister entre création et mathématiques. Un des textes fondateurs du mouvement a été Cent mille milliards de poèmes, un recueil de « poésie combinatoire » de Raymond Queneau publié en 1961, que son auteur définissait comme suit : « une machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est vrai que ce nombre, quoique limité, fournit de la lecture pour près de deux cents millions d’années (en lisant vingt-quatre heures sur vingt-quatre) ». La Disparition de Georges Pérec (publié en 1968) est un autre exemple bien connu des contraintes « oulipiennes », puisqu’il s’agissait d’écrire un roman entier sans un mot contenant la lettre « e ».
Les contraintes de l’OuLiPo sont essentiellement basées sur les chiffres et les nombres. Pour les auteurs qui font partie de ce mouvement, un texte littéraire peut s’écrire à partir d’une figure géométrique.
Pour en parler, trois écrivains membres de l'OuLiPo : Michèle Audin, Ian Monk et Jacques Jouet.
Séance préparée et animée par Monzerrat Girgis (IFM/Management 2004).
Une conférence dans le cadre du festival IFM 2019 (28 et 29 juin 2019).
Michèle Audin, Ian Monk, Jacques Jouet
Michèle Audin, Ian Monk et Jacques Jouet sont trois écrivains membres de l'OuLiPo.