Le soft power culturel à l’heure de l’immatérialisme
La culture est l’un des piliers du soft power tel qu’il a été défini par Joseph Nye, avec les valeurs et la politique étrangère. S’il en souligne l’importance, il estime toutefois qu’elle est moindre que celle des valeurs. On peut en effet désirer et aimer des « produits culturels » sans toutefois s’identifier aux valeurs du pays dont ils émanent, tandis que l’adhésion à ses valeurs permet à un pays une plus grande influence. Ceci suppose que le mot culture est ici compris dans le sens restreint de ce qui le rapporte aux « industries culturelles ». L’objet de cet article est de démontrer que le soft power culturel s’accroît tout en changeant de nature en raison des formes contemporaines de la globalisation et du type de régime économique qui s’est installé dans le monde. C’est en résumé le passage du fordisme à l’immatérialisme qui a changé la donne.